Halloween : affrontez vos peurs pour sauver des vies

À Halloween, le sang est omniprésent. Il coule sur les costumes, tâche les maquillages les plus effrayants et s’invite dans les scénarios les plus macabres. Mais si le faux sang amuse ou fait frissonner, le vrai sang, lui, peut sauver des vies.

Depuis des siècles, le mythe du vampire fascine. Il incarne une créature assoiffée de sang, persuadée que ce fluide précieux lui garantit force et immortalité. Dans ces récits, le sang est bien plus qu’un liquide : il symbolise l’énergie vitale, la puissance, la survie. Et ce n’est pas qu’un mythe. Dans la vraie vie, le sang est littéralement porteur de vie. Chaque jour en France, des milliers de personnes ont besoin de transfusions pour affronter une opération, une maladie, un accident. Sans donneurs, ces traitements sont impossibles.

Alors, pourquoi ne pas détourner les codes d’Halloween pour leur redonner du sens ? Plutôt que de se déguiser en vampire, offrons notre sang pour celles et ceux qui en ont vraiment besoin. Là où le vampire prend pour vivre, le donneur offre pour faire vivre.

Donner son sang, c’est incarner un autre genre de héros. Un héros bien réel, anonyme et profondément humain. Un geste simple, sans costume ni mise en scène, mais chargé d’un pouvoir immense : celui de sauver jusqu’à trois vies

Beaucoup pensent ne pas pouvoir donner leur sang à cause d’un traitement, d’un voyage ou d’un souci de santé. Cette autocensure est fréquente, mais souvent infondée.
En réalité, une grande partie des contre-indications sont temporaires. Un tatouage récent ? Un séjour à l’étranger ? Une petite intervention ? Ce sont généralement des ajournements de quelques semaines ou quelques mois, et non des interdictions définitives. Par exemple, après un tatouage ou un piercing, il suffit d’attendre 2 mois avant de pouvoir donner à nouveau. Après certains voyages, le délai peut être de 4 à 12 semaines, selon les zones concernées.

Et pourtant, en France, moins de 4 % des personnes en âge de donner le sang le font réellement, alors que beaucoup d’autres pourraient parfaitement le faire. Loin de tout jugement, ce constat montre surtout que de nombreuses personnes s’autoexcluent à tort, pensant bien faire, mais sans avoir vérifié auprès d’un professionnel de santé.

Comme Marie Curie ou Amelia Earhart, qui ont exploré des territoires inconnus, ne laissez pas le doute vous retenir. Un simple entretien médical avec un professionnel de l’EFS ou un test d’aptitude en ligne peut vous apporter une réponse claire.

Ce qu’il faut savoir :

• Seul un entretien médical permet de confirmer une contre-indication
• De nombreux cas sont temporaires : un report n’est pas un refus définitif
• Vous pouvez en parler autour de vous pour encourager d’autres personnes à donner en cas de contre-indication
• Vous pouvez vous engager autrement, en rejoignant une association de bénévoles ou en aidant à organiser des collectes