Don de sang : ce qui change au 1er septembre 2025 (et c’est une bonne nouvelle)

Vous pensiez qu’un tatouage ou un piercing vous empêchait de donner votre sang à vie ? C’est faux. Et même mieux : à partir du 1er septembre 2025, vous pouvez désormais donner votre sang dès 2 mois après la procédure (contre 4 mois auparavant).

Cette évolution est rendue possible grâce à l’amélioration des tests de dépistage génomique viral (DGV). Ce type de test permet de rechercher directement la présence de matériel génétique de certains virus (comme celui de l’hépatite C), bien avant l’apparition d’anticorps détectables par les tests classiques.

Résultat : une détection plus rapide, une période à risque plus courte, et donc des délais d’attente réduits sans compromis sur la sécurité.

Les examens de type coloscopie ou fibroscopie (réalisés avec un instrument souple) nécessitent désormais un délai de 2 mois, contre 4 précédemment. Cela concerne uniquement les procédures réalisées par un professionnel de santé.

Pourquoi ces précautions ? Parce que les zones explorées (intestin, estomac, œsophage) sont particulièrement sensibles aux micro-organismes potentiellement pathogènes. Des soins invasifs dans ces zones peuvent exposer temporairement le donneur à un risque infectieux, même si ce risque est faible.

Ce type d’examen peut entraîner des microtraumatismes muqueux ou un passage transitoire de bactéries dans le sang (bactériémie), même en l’absence de symptômes. Le délai vise à couvrir cette phase transitoire et à garantir que le don ne contiendra pas de germes susceptibles de nuire à un patient, particulièrement vulnérable.

Vous pensiez qu’un soin à l’aiguille vous empêchait de donner votre sang ? Bonne nouvelle : si ces actes ont été réalisés dans des conditions médicales encadrées, le délai d’attente est désormais de 2 mois, contre 4 auparavant.

Cela concerne trois types de soins souvent pratiqués :

• L’acupuncture, où de fines aiguilles sont insérées sur des points du corps pour soulager certaines douleurs ou déséquilibres.
• La mésothérapie, qui implique l’injection de petites quantités de médicaments juste sous la peau, souvent pour traiter des douleurs articulaires ou circulatoires.
• La sclérose de varices, qui consiste à injecter un produit dans des veines superficielles pour les faire disparaître.

Parce qu’ils impliquent des micro-perforations cutanées, ces soins étaient auparavant associés à un risque infectieux, justifiant un délai plus long avant de pouvoir donner.

​​Ce type d’intervention peut exposer à des infections locales ou systémiques, notamment si l’aiguille ou le produit injecté n’est pas stérile. Même si le risque est très faible dans un cadre médical, le délai de 2 mois permet de s’assurer de l’absence de complications ou d’infections silencieuses.

Mais aujourd’hui, grâce aux avancées du dépistage génomique viral (DGV) ce délai a pu être réduit sans compromettre la sécurité des patients.

Vous avez reçu un implant dentaire avec substitut osseux ? Cette situation ne constitue plus une contre-indication au don. Pourquoi ? Parce que ces matériaux sont désormais viro-inactivés.

La viro-inactivation est un processus qui consiste à éliminer ou neutraliser les éventuels agents infectieux (virus, bactéries...) contenus dans un produit d’origine biologique, avant son utilisation médicale. Cela garantit que ces substituts ne présentent aucun risque de transmission d’infection lors d’un don de sang.

Résultat : vous pouvez donner, même si vous avez eu recours à ce type de traitement dentaire. Pensez à demander à votre dentiste la nature de votre implant avant votre don.

Les personnes porteuses d’hémochromatose génétique peuvent désormais donner directement en collecte comme en maison de don, sans avoir à effectuer d’abord cinq saignées dans un centre hospitalier. Encore une avancée qui permet de rendre le don plus accessible.

L’hémochromatose est une maladie génétique fréquente en France, qui entraîne une accumulation excessive de fer dans l’organisme. Le traitement repose notamment sur des saignées régulières pour abaisser le stock de fer.

Puisque le sang prélevé dans ce cadre est de qualité équivalente à celui d’un donneur classique, il peut dorénavant être utilisé, à condition que la personne remplisse tous les autres critères de sélection.

Prêt·e à faire un geste qui compte ? Voici comment passer à l’action facilement :

Où donner ?

• Dans une maison du don
• Lors d’une collecte près de chez vous
• Pendant un événement solidaire organisé dans votre entreprise, ville, ou autre

Pour en savoir plus, découvrez où donner sur notre page dédiée !

Comment prendre rendez-vous ?

• En trouvant un lieu de collecte sur le site Don de Sang
• Via l’application Don de Sang (App Store et Google Play)
• Par téléphone auprès de votre site de collecte habituel

Comment bien se préparer ?

Pour être sûr de vivre cette expérience d’altruisme dans les meilleures conditions, il est préférable de faire une bonne nuit de sommeil la veille de votre don. Aussi, prenez un repas équilibré, buvez de l’eau et venez avec votre plus beau sourire en étant détendu, on s’occupe du reste !